Sunday, February 28, 2016

« PERSONNE NE POURRA PRÉSERVER BACHAR AU POUVOIR »

MOYEN-ORIENT - ENTRETIEN AVEC NAGHAM AL GHADRI, QUI EST AUJOURD’HUI À PARIS
« PERSONNE NE POURRA PRÉSERVER BACHAR AU POUVOIR »
27/02/2016
Pour la vice présidente de la coalition syrienne, Nagham Al Ghadri, rien ne sauvera le maître de Damas.
Est Républicain – Le plan de cessez-le-feu porté par les USA et la Russie est-il « un signe d'espoir pour la population syrienne » ?
Nous croyons en la nécessité d'un cessez-le-feu obtenu par un accord général, approuvé par l'en-semble des Syriens, condition préalable pour l'acheminement de l'aide humanitaire. Or, ce plan n'émane pas du conseil de sécurité des Nations-Unies, pourtant chargé de préserver la paix et la sécurité dans le monde. Nous attendons de voir comment Assad et de ses alliés le respecteront.
Quel est, aujourd'hui, l'avenir de l'opposition syrienne?
Après tous les sacrifices consentis par le peuple syrien, et toutes les victimes, ni la Russie, ni quiconque ne pourra préserver Bachar au pouvoir. Le peuple syrien s'est exprimé, il a déclenché une révolution. Les Syriens n'abandonneront pas tant qu'ils n'auront pas renversé Bachar.
Cette opposition n'est-elle pas, gangrenée par les islamistes?
Les groupes islamistes font front commun avec le régime syrien. Ils sont les produits fabriqués par les services de renseignement syriens ainsi que par d'autres pays. Le peuple syrien, lui, reste très éloigné de toutes formes de fondamentalisme.
« Tant qu'Assad ne sera pas écarté…»
Comment percevez-vous la position de la France moins intransigeante qu'au début avec Assad?
La France à l'égard de la révolution syrienne a tenu une position lucide d'avant-garde. En défenseur de la liberté, elle s'est opposée aux crimes du régime d'Assad. Il n'y aura aucune issue en Syrie tant qu'Assad ne sera pas écarté. Il ne s'agit pas d'un simple préalable, c'est une réalité. À l'origine de la mort de centaines de milliers de personnes, il doit partir.
Quel rôle les femmes peuvent-elles jouer en Iran, en Syrien face au fondamentalisme?
Je suis invitée par la Commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) pour participer à la conférence internationale des femmes unies contre l'intégrisme islamiste. Il existe une profonde solidarité entre nous et nos sœurs de la Résistance iranienne. Nous sommes toutes confrontées au fléau du fondamentalisme religieux depuis que ses graines ont été dispersées dans notre région il y a plus de 40 ans avec l'arrivée de Khomeiny au pouvoir. Ensemble, nous pouvons former un mouvement solidaire de femmes face à ce phénomène.
L''opposition aux mollahs est un allié objectif
Le principal soutien à la dictature d'Assad s'avère le régime iranien sans lequel ce dernier aurait déjà été renversé par le peuple syrien. Nous avons donc un combat commun avec la Résistance iranienne. C'est une solidarité très profonde entre deux peuples opprimés d'Iran et de Syrie qui aspirent à la liberté et à la démocratie. Le président de la coalition syrienne est venu rencontrer à Paris Maryam Radjavi, la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne. Il y a une très forte proximité entre la coalition nationale syrienne et le CNRI qui, dans la mesure de ses moyens, apporte toutes les aides possibles au peuple syrien.
Propos recueillis par Sébastien MICHAUX

#Syrienne #Syrie #Lest #NaghamAlGhadri


No comments:

Post a Comment