Exécutions de prisonniers sunnites en Iran : Il est
indigne de blesser le cœur humain, encore plus de lui ôter la vie
L'exécution de 25 prisonniers sunnites en Iran en une seule journée ont
soulevé une vague de protestations dans la communauté internationale et dans
des organisations des droits humains.
Le Haut-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l'homme, Zeid
Ra'ad-al-Houssein a dénoncé le caractère trop vague des accusations à leurs
égards et ajouté que le mépris des droits des accusés d'avoir un procès
équitable, relève d'une grande injustice.
Par ailleurs, les ministères d'Affaires Étrangères d'Allemagne et de
France ont vivement condamné ces exécutions.
Le porte-parole du ministère d'Affaires Étrangères iranien Bahram
Qassemi avait mis en garde les organisations occidentales et conseillait de
s'abstenir de critiquer Téhéran pour ces exécutions.
Au début du mois d'août ces prisonniers incarcérés à la prison de
Gohardacht située dans la ville de Karaj ont été pendus sous la fausse accusation
d'être impliqués dans des activités « terroristes ».
Auparavant ils avaient déjà subi des tortures dans les locaux de la
sinistre VEVAK (Ministère des renseignements) à la ville de
de Sananjaj (chef-lieu du Kurdistan iranien). Ils ont été privés des droits les
plus élémentaires tels que l'assistance d'un avocat, des traitements médicaux
ou de la visite de leurs familles. Ils avaient protesté à plusieurs reprises contre ces conditions
insupportables.
Shahram Ahmadi, l'un des prisonniers avait écrit le 5 juillet 2016 au
représentant des Nations-Unies, Ahmad Shaheed en lui disant « je souhaite
être traité comme un être humain, comme un accusé, dans un tribunal équitable,
être assisté par mon avocat, qu'il lise mon dossier, que mon bourreaux ne soit
pas à côté du juge au moment de mon procès, que le juge ne se mette pas en
colère en disant « quittez ce pays des chiites ou mourez » que mon
procès ait une durée de plus de cinq minutes et que je sois autorisé à me
défendre ». Son frère qui avait moins de 18 ans lors de son arrestation
fut exécuté avec cinq autres prisonniers en 2012.
Il est indigne de blesser le cœur humain, il est encore plus indigne de
lui ôter la vie. Je pense qu’en tant que musulmans, nous sommes les vrais
victimes des crimes commis au nom de l'Islam, d’autant plus que les mollahs
iraniens ne représentent pas les chiites, de même que Daesh ne représente pas
les sunnites.
Le parcours de la Révolution Islamique est juché d'exécutions depuis sa
mise en place, ainsi des dizaines de milliers de membres de l'organisation des
Moudjahidines du Peuple d'Iran - pourtant chiites - ont été exécutés depuis
1981, le nombre de ces victimes est évalué à 120.000 dont 30.000 exécutés en
quelque semaines en été 1988.
Depuis le mois d'août 2013, date de l'arrivée au pouvoir d’Hassan
Rohani plus de 2500 personnes ont été exécutées plaçant l'Iran comme le pays où
les exécutions sont quotidiennes.
Il nous faut souvent remarquer que ces crimes que nous condamnons
fermement vont à l'encontre de l'esprit de l'Islam. En tant que représentants de
musulmans en France nous nous revendiquons d'un Islam authentique, qui prône la
tolérance, la miséricorde et la justice.
Nous rappelons la totale conformité de cette religion avec la
déclaration universelle des droits humains, des valeurs de la démocratie, de la
liberté et de l'égalité entre les hommes et les femmes.
Dhaou Meskine
Recteur de la
Mosquée d’Evry
Co- Président
Comité des Musulmans de France
contre
l'Extrémisme et pour les Droits Humains
#Meskine #Musulmans #France #Iran
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