Sunday, August 7, 2016

CMFEDH: Condamne fermement les exécutions récentes de 25 prisonniers politiques en Iran.


Comité des Musulmans de France contre l'Extrémisme et pour les Droits Humains
Le : 6 aout 2016

En tant que représentants musulmans en France, se revendiquant d’un l'Islam authentique prônant la tolérance, la miséricorde et la justice, nous rappelons la totale conformité de cette religion avec la déclaration universelle des droits de l'homme et des valeurs de démocratie, de liberté, de fraternité et d’égalité entre les citoyens et citoyenne.
Nous condamnons fermement les exécutions récentes de 25 prisonniers politiques en Iran. Selon le Haut Commissaire des Nations Unies, M. Zeid Raad Al-Hossein, ils appartenaient tous à la minorité sunnite en Iran.

Au début de cette semaine, le 2 aout, 25 de prisonniers sunnites dans la prison de Gohardacht dans la ville de Karaj en Iran ont été pendus. La plupart des victimes avaient été arrêtés entre 2009 et 2011, avaient subi la torture entre 18 à 31 mois dans des geôles du VEVAK (Ministère des renseignements) à la ville de Sanandaj (chef-lieu du Kurdistan iranien), et ont été privés de leurs droits les plus élémentaires tels que l'accès à un avocat, aux traitements médicaux, à des visites de famille. Ils avaient protesté à plusieurs reprises contre ces conditions insupportables.
Un des prisonniers a écrit le 5 juillet 2016 à Ahmad Shaheed (Rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'homme en Iran) : «Je souhaite être traité comme un être humain, comme un accusé, dans un tribunal équitable, voire mon avocat, qu'il lise mon dossier, que mon bourreau ne soit pas à côté du juge (au moment de mon procès), que le juge ne soit pas en colère et ne dise pas : « quittez ce pays des chiites ou mourrez », que le procès dure plus que 5 minutes et que je sois autorisé à parler ". Le jeune frère de Shahram, Bahram Ahmadi, qui avait moins de 18 ans au moment de son arrestation, a été exécuté avec cinq autres prisonniers politiques sunnites en janvier 2012.

L'extrémisme au nom de l'Islam, tant dans sa version chiite incarnée par la dictature du Guide suprême en Iran, que sa version sunnite mise en pratique par Daech, est contraire à l'Islam et les extrémistes sont les ennemis des musulmans et de l'humanité entière
 Le comportement du régime des mollahs en Iran n'a rien à voir avec l'islam.  Ses positions cruels sont contraires aux lois et à la pratique prêchés par l’islam, les attribuer à cette religion par quiconque est une grande injustice à cette croyance.

Nous appelons  le Conseil des droits de l'homme à condamner fermement la répression des minorités religieuses, notamment sunnites en Iran.

Khalil Merroun                                   Dhaou Meskine

        Recteur de la Mosquée d’Evry         Recteur de l'école Réussite dAubervilliers

#Iran #Musulmans #France #DroitsHumains # politiques

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