Saturday, June 11, 2016

Amnesty appelle le régime iranien à libérer une universitaire canadienne


International appelle le régime iranien à libérer un professeur de l’Université de Montréal qui était en prison depuis lundi, a rapporté La Presse canadienne. Alex Neve, secrétaire général d’Amnesty International Canada, a décrit Homa Hoodfar comme une prisonnière de conscience.
« L’arrestation de la savante respectée et accomplie, Dr. Homa Hoodfar, est la dernière tentative des autorités iraniennes à cibler des individus, y compris les professeurs, en raison de l’exercice pacifique de leurs droits à la liberté d’expression et d’association, » a affirmé Neve dans une déclaration jeudi.
« Il est très regrettable que quelqu’un dont l’étude porte sur le traitement de l’inégalité des femmes puisse se retrouver arbitrairement arrêté et détenu, probablement en isolement cellulaire, sans accès à un avocat et à sa famille.»
Hoodfar, un professeur d’anthropologie à l’Université Concordia, a été arrêtée lundi après avoir été interrogée par les autorités, selon sa nièce, Amanda Ghahremani.
Ghahremani a déclaré à La Presse Canadienne mercredi que le professeur de 65 ans est à la sinistre prison d’Evin après avoir effectué une recherche universitaire sur les femmes du pays.
Elle a affirmé que sa tante n’a pas été autorisée à contacter son avocat ou sa famille et que la nature des charges retenues contre elle était floue.
Amnesty a également exhorté Ottawa à prendre toutes les mesures diplomatiques nécessaires pour assurer sa libération immédiate et son retour en toute sécurité au Canada.
Omar Alghabra, le secrétaire parlementaire du ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, a affirmé que le gouvernement prend l’affaire « très au sérieux. »
« Nous sommes très inquiets en ce qui concerne le bien-être du Dr. Hoodfar et nous voulons faire tout ce que nous pouvons pour la faire sortir de là le plus vite possible, » a-t-il affirmé jeudi.